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Chauds ,les marrons....
Donc chamedi matin, à la ferme il y avait des marrons....
à moins que ce soient des châtaignes .....
parait que la différence est faite par la bogue, selon que les fruits sont cloisonnés ou pas ..... allez savoir !
N'empéche qu'ils étaient bien beau les petits fruits dans leur pelure marron ...
Parait que c'est lié au grand âge , mais tout est source de souvenirs ... surtout ceux de l'enfance qui affluent dans la mémoire et attendrissent en se rappelant le temps où ....
Possible que moi aussi, j'ai des souvenirs de chatounet lové contre ma maman Symphonie , dans notre vide sanitaire et qu'elle me faisait des léchouilles pendant que je la patounais pour boire son lait , et que c'est pour ça que j'adore faire des léchouilles, me blottir en boule dans les bras de Nounou en lovant ma tête dans son cou . Et là je resterai des heures ..( C'est toujours Nounou qui craque la première parce que ce que j'ai pas précisé c'est que Nounou est debout , moi et mes 5kgs dans ses bras )
Y a pas à dire, pas un détail ne manque !
Une précision d'horloger, le Phiphi .....et bien sûr la digression dont il est maitre en la matière !
Avec un détail, il vous fait tout un roman ......
Donc si nous revenions aux marrons qui pourraient être des châtaignes ...
Je plante le décor , tel que Nounou me l'a murmuré alors que j'étais blotti dans ses bras...
Ouiais ! on a compris le tableau ...!
Continue , si tu veux pas qu'on perde le fil ...
Nous sommes à Marseille dans les années 45/50.
Cha a commencé par toute la famille réunie dans la cuisine à fendre la peau .
Puis :
Pépé faisait sauter les marrons dans la grande poéle noire . Pas de poéle spéciale , à trous , chez eux ,juste la grande poéle que Grand Mémé essuyait avec un coup de journal !
Tiens il servait à tout le journal après avoir été lu ....
- à faire les vitres,
- trempé dans un seau d'eau et roulé en galets pour allumer le feu...... si Grand Mémé avait pas connue la guerre de 70 , ses parents ,ses soeurs oui ......
Elle , avait connu celle de 14 et celle de 40 ,alors ...c'était encore le temps où rien ne devait être gaspillé , perdu ....
Ho là ! revient donc aux marrons, sinon, on les mangera jamais !
Donc après que Pépé ait fait cuire les marrons , il les mettait dans une grande serviette blanche , serrait bien la serviette , en faisait une boule les marrons dedans et allait la glisser sous un matelas ...... et on attendait un moment .
Pour qu'elles restent chaudes et deviennent souples ?
sans doute !
Ho . euh !Quand on connaissait Grand Mémé , ce devait plutôt être parce que la croyance voulait que cela empéchait les morts de venir tirer les pieds des vivants ......
tous autour de la table de la cuisine près du poéle qui ronronnait comme Mimi ,le gros chat noir sur les genoux de Nounou qui devait mettre une serviette de toilette pour protéger ses cuisses des patounages de Mimi ...
la serviette ouverte , Un petit verre de vin blanc ... et chacun piochait à prendre des marrons ....
C'était la fête tout simplement parce que c'était une tradition et il leur en fallait si peu, alors, pour être heureux ......
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Commentaires
Mêmes souvenirs des châtaignes grillées ( sauf aussi le coup du matelas) . C'était le signal que les veillées du samedi avec les voisins commençaient , pas de télé , les hommes jouaient à la belotte et nous les mômes on avait le droit de rester jusqu'à pas d'heure. Les châtaignes , j'aimais bien aller les ramasser dans la campagne , c'était une belle balade avec mon père . Oui, on était heureux.
Caresses Phiphi . Bises à Nounou.
Ici c'est avec un verre de rouge, et si tu rajoutes du fromage, du lard sec, de la viande séchée, et du raisin, ça s'appelle une brisolée. Ronrons
4PoupetteJeudi 9 Novembre 2017 à 00:36Ma maîtresse adore les marrons chauds mais chez elle, on n'en mangeait pas... Mais sa grand-mère recevait toujours des marrons glacés à Noël.
Ronrons Phiphi
Ca fait des lustres que je n'ai pas mangé de marrons. Vous me donnez envie Phiphi et Rouky !
Ce sont de très beaux souvenirs mon Phiphi !
Vive les marrons chauds !
Bisous sur petit museau
Bisous à Nounou
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Souvenirs merveilleux. Idem , quelques veillées, une poêle (troué mais c'était du fait maison), pas connu les châtaignes chaudes sous le matelas mais dans un papier journal (je sais plus pourquoi), et ça démarrait à raconter des histoires plus ou moins vraies (un peu de vin aidant), mais ça faisait leur charme.
Oui belle conclusion : il en fallait peu pour être heureux ... et je ne sais pas si je m'en rendais vraiment compte à l'époque, j'étais gamin.
Merci pour cet article
Vu qu'à l'époque, juste après la guerre , il n'y avait rien de rien, dès que cela sortait de "l'ordinaire , c'était le bonheur " .
et les adultes égrenaient leurs souvenirs . Une chance que Grand mémé aimait conter sa jeunesse , sa famille .......
Pépé revivait les moments partagés avec son pére tant aimé et tôt disparu . Tous autour de la table de la cuisine , en grignotant les châtaignes .....
Douce soirée .